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14 juin 2024Tout le monde l’a constaté : les Lions Indomptables jouent désormais un football bien meilleur. Ce changement est l’œuvre de Marc Brys. Depuis son arrivée au Cameroun en avril et les deux matchs contre le Cap-Vert (victoire 4-1 le 8 juin) et l’Angola (match nul 1-1 le 11 juin), le Belge de 62 ans est passé de « coach au CV vierge » à « fin tacticien », selon les nombreux commentaires des fans de l’équipe dirigée par Vincent Aboubakar.
Tout le monde l’a constaté : les Lions Indomptables jouent désormais un football bien meilleur. Ce changement est l’œuvre de Marc Brys. Depuis son arrivée au Cameroun en avril et les deux matchs contre le Cap-Vert (victoire 4-1 le 8 juin) et l’Angola (match nul 1-1 le 11 juin), le Belge de 62 ans est passé de « coach au CV vierge » à « fin tacticien », selon les nombreux commentaires des fans de l’équipe dirigée par Vincent Aboubakar.
Volonté et personnalité
« Marc Brys a pris les rênes des Lions dans un contexte très difficile, marqué par le conflit entre le ministère des Sports et la Fécafoot. Heureusement, il n’a pas été perturbé par la situation, là où un autre entraîneur aurait abandonné immédiatement. Cela prouve qu’il a de l’ambition et du caractère. Ce sont les qualités essentielles d’un bon entraîneur », analyse Michel Tadoun, ancien footballeur professionnel camerounais.
Le seul dirigeant en charge (?)
À première vue, Marc Brys a bien caché son jeu. Si son conflit avec le président de la Fécafoot, Samuel Eto’o, lui a donné une image de « bad boy », il avait déjà fixé les règles : « Je suis le sélectionneur, c’est moi qui décide ». Plus qu’une simple réponse à l’ancien attaquant du Barça, le technicien envoyait un message à ses joueurs. Son charisme et son autorité naturelle se manifestent dès l’entraînement. Brys assiste, concentré, à chaque atelier. Il est sur la pelouse, se déplace, monte, descend, et a ainsi une vue d’ensemble sur le groupe.
Il communique beaucoup avec ses joueurs et n’hésite pas à interrompre l’exercice si un geste, une passe ou un mouvement est mal exécuté. La leçon est répétée autant de fois que nécessaire, jusqu’à ce que les joueurs l’intègrent. « Brys a réussi à captiver l’attention de tous les joueurs, dont la plupart ont su se réinventer en l’espace de deux matchs. Ils donnent l’impression d’avoir déjà beaucoup appris à ses côtés », souligne Michel Tadoun.
Manière de jouer
Parmi les raisons pour lesquelles de nouveaux espoirs sont nés avec l’arrivée de Brys sur le banc camerounais, il y a son style. L’homme a bâti sa philosophie sur la complémentarité et la notion de « plaisir de jouer ensemble ». Les Lions ne sont plus un ensemble d’individualités, mais un bloc uni qui défend, construit et attaque collectivement. Brys a su redonner de l’équilibre au Cameroun. Il a réussi à faire en sorte que neuf joueurs endossent les rôles de onze. Ainsi, Aboubakar peut maintenant aisément évoluer entre l’attaque, le couloir et l’entrejeu, Zambo, du milieu à un rôle de faux numéro 9, tandis que Tolo et Faï, les latéraux, se transforment en pivots.
Lors de leurs deux récents matchs, les Lions Indomptables ont enchaîné les efforts. Ils sont tous offensifs et défensifs, à l’exception du gardien André Onana et du défenseur Wooh. Cela a permis d’avoir des joueurs libres entre les lignes. C’est le style Brys, qui aime que son équipe aille chercher le ballon chez l’adversaire et se repositionne une fois la balle perdue. Il aime aussi un jeu rapide, construit sur de courtes passes, dirigé par un certain Carlos Baleba qui a montré de belles choses.
On a apprécié cette équipe qui a démontré cohésion, détermination et bel état d’esprit. « Je fais ce métier depuis 27, 28 ans et je n’ai jamais vu un groupe aussi solide », a avoué Marc Brys. Et s’il était « le sorcier blanc » que le Cameroun attend depuis le départ de son compatriote Hugo Broos, vainqueur de la CAN 2017 avec les Lions Indomptables ?